La Cotinière, balade au grand air dans le 1er port de pêche charentais

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Entre terre et mer, les ports ont toujours été des lieux animés par une ambiance maritime singulière. Si vous aimez vous promener sur les quais les yeux rivés sur l’océan, humer l’odeur de l’iode et respirer le bon air marin, rêvasser en lisant les noms des chalutiers et leur port d’attache, si vous aimez les couleurs vives des bateaux, alors, suivez nous… vous allez succomber au charme de la Cotinière. Niché dans une rade de la côte ouest de l’île d’Oléron et abrité des vents dominants, ce petit port de pêche artisanal est le premier port charentais et le 7^e au niveau national. Nous vous faisons découvrir ce havre de paix empreint d’authenticité !

Les coulisses de la criée de la Cotinière

Soles, merlus, seiches, bars de ligne, rougets, turbots, dorades royales, bonites, lottes, calamars, poulpes, langoustines… il est 15h30 à la criée de la Cotinière, l’heure de la vente régulière quotidienne, à laquelle s’ajoute une vente du matin entre 4 et 5h lorsqu’il y a de gros apports de poissons, et ce, du lundi au samedi matin inclus. Les bacs de poissons défilent sur le tapis roulant de la salle des ventes. Installés sur des gradins, une centaine d’acheteurs, détaillants, mareyeurs, restaurateurs locaux mais aussi originaires des quatre coins de la France vont enchérir sur les lots. Aux yeux d’un novice, la vente apparait davantage comme une salle de bourse qu’une halle marchande (des visites de la criée sont organisées par l’Office de Tourisme). Pour suivre, il faut avoir l’habitude et connaître les codes.

Ce qu’ils recherchent surtout, ce sont des produits nobles car la Cotinière a fait de la qualité sa spécialité, avec des techniques de pêches respectueuses. Il n’y a qu’à admirer les superbes étals du marché de La Victorine, juste sur le port, où les enseignes pratiquent la vente directe des produits de la mer fraîchement débarqués des bateaux à partir de 15h30. Vous y retrouverez la pêche du jour, préparée bien souvent par les femmes des pêcheurs qui se font un plaisir de partager leurs conseils et leurs recettes locales. Ici, les démarches de qualité et de traçabilité garantissent la fraicheur et permettent une valorisation du produit de la mer à l’assiette !

Vous êtes gourmands ? Lisez notre article sur les produits du terroir de Charente Maritime, de la mer à la terre, en passant par les vignes.

Au total, ce sont plus de 5000 tonnes de 95 espèces différentes qui passent en criée chaque année pour le plus grand bonheur des amateurs de poissons et de fruits de mer. Cette grande diversité d’espèces pêchées fait la réputation de la Cotinière, rendue possible par la proximité des zones de pêche et la flexibilité de la flottille composée d’environ une centaine de bateaux de 9 à 21 mètres (environ quarante chalutiers et une cinquantaine de navires polyvalents caseyeurs). De ce fait, près de 250 marins partent en mer depuis la Cotinière : une entité importante de la communauté oléronaise, garant d’un patrimoine ancestral.

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Un lieu d’évasion insolite à découvrir

La pêche a forgé, au cours des siècles, l'identité portuaire de La Cotinière. Ce port artisanal a deux visages : l’un estival, quand les quais débordent de visiteurs venus déguster des plateaux de fruits de mer, savourer une bonne glace et humer l’air du large pour rompre avec le quotidien. L’autre plus intimiste, se révèle seulement hors saison quand les touristes sont partis et la vie du port rythmée par le ballet hypnotisant des bateaux qui vont et viennent au gré des marées.

C’est alors tout un microcosme fascinant qui se dévoile aux yeux des contemplatifs ! En toutes saisons, ce lieu insolite plonge les visiteurs dans l’authenticité d’une atmosphère portuaire : le cri des mouettes, le bruit des drisses qui heurtent les mâts, les amas de filets de pêche sur les quais et les casiers de tourteaux, araignées et homards rappelant les techniques de pêche d’antan. Les coquillages et crustacés ne sont pas non plus en reste : les huîtres Marennes d’Oléron naturellement, mais aussi bulots, praires, berniques, palourdes, bigorneaux…

Ici, les délices de la mer n’échappent à personne, et certainement pas aux gourmets attablés dans les excellents restaurants du port, L’Amiral par exemple, La Sardinerie, l’Assiette du Capitaine ou encore Le Local, une table incontournable. Sur les bancs face au port, on déguste aussi le traditionnel Fish & Chips du Merluchon, servi sur le pouce avec des frites maison et convoités par les goélands. Un vrai régal !

Mais le village de la Cotinière réserve d’autres surprises aux visiteurs de l’île d’Oléron. Entre avril et octobre, plus de 70 commerces et restaurants animent le centre-ville (dimanche inclus) ainsi que le marché de producteurs locaux tous les matins (hors saison, du lundi au samedi).

Pour un séjour à quelques minutes à pieds du port de la Cotinière, nous vous recommandons le Motel île de Lumière, parfait pour des vacances en famille.

En juillet & août, le port de La Cotinière vibre tous les soirs à partir de 18h : marché nocturne, fête foraine, spectacles de rue. Côté shopping, la notoriété de la Cotinère n’est plus à faire ! Découvrir ce port de pêche, c'est aussi l'occasion de s’équiper en bottes, en marinières, en déco marine et balnéaire. Entre gastronomie, savoir-faire et culture locale : la pêche donne tout son caractère à la Cotinière !

La pêche sur l’île d’Oléron, une histoire plein les filets

Visiter la Cotinière, c’est comprendre une grande part du passé insulaire. Ce port raconte avec une force évocatrice l’histoire de la pêche sur l’île d’Oléron. Jadis, ce port n’était qu’un simple abri naturel. Quelques villageois isolés pratiquaient la pêche mais l’ostréiculture et le maraichage constituaient l’essentiel de l’activité économique.

Si vous avez aimé le port de la Cotinière, venez avec nous à la découverte du port de l’Houmeau, dans l’agglomération Rochelaise.

Dans les années 1860, un nouveau type de pêche est introduit à La Cotinière : la pêche à la sardine devient un vrai succès dans le golf de Gascogne. Le port s’ouvre alors aux pêches saisonnières en proposant des sardines, crevettes, homards... En 1908, une conserverie de sardines est installée en face du port qui prospère. La flottille évolue après les deux guerres mondiales, passant de la voile au moteur. En 1973, un nouveau bassin voit le jour, le port devenant trop petit pour accueillir sa flottille. De nouveaux aménagements sont réalisés afin de moderniser les équipements portuaires : construction d'une usine à glace, restructuration de la criée, voie de circulation réservée aux marins etc… Aujourd’hui, cette pêche artisanale se perpétue avec une centaine de bateaux qui pratiquent les métiers du chalut, du filet, de la ligne, du casier ou encore de la drague. Un patrimoine culturel à préserver !