La Charente Maritime est bercée dans sa façade littorale par les eaux claires et limpides de l’océan Atlantique. Le département est bordé de 463 km de côtes et entouré d’un archipel d’îles dont la seule évocation rappelle la douceur de vivre : Ré, Oléron, Aix et Madame.
L’estuaire de la Gironde, le plus grand d’Europe, constitue une zone de biodiversité exceptionnelle. L’estuaire de la Seudre accueille marais salants et parcs ostréicoles. Son arrière pays recèle de nombreux trésors architecturaux et étend ses vignobles. Cognac et Pineau sont intimement liés au terroir.
L’attrait de ses plages et stations balnéaires, de ses ports, de ses villes chargées d’art et d’histoire, de ses festivals et de ses sites emblématiques, font de la Charente Maritime la première destination touristique de France métropolitaine. Elle accueille 3 millions de visiteurs par an.
Le tourisme est d’ailleurs le premier axe de développement économique. La Rochelle, ville préfecture et de son vieux port, dispose de la corderie royale de Rochefort et de son arsenal d’où l’Hermione renait de ses cendre et part voguer vers l’Amérique. À Saintes, ce sont les arènes qui attirent, des anciennes fortifications de Vauban. En Charente-Maritime, plusieurs sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco : La citadelle de saint- Martin-de-Ré, la basilique Saint-Eutrope de Saintes, l’Hôpital des Pèlerins de Pons et l’église Saint Pierre de la Tour d’Aulnay.
Ses centres de thermalisme et de thalassothérapie contribuent aussi à son attrait. Ses villes sous-préfectures Jonzac, Rochefort, Saint Jean d’Angély, Saintes sont chargées d’histoire.
À l’ouest, son immense bassin ostréicole fait la renommée du département pour ses huîtres connues dans le monde entier. Ce département entre mer et terre, aux paysages variés invite à de nombreuses escapades.
La Charente Maritime, grâce à sa large façade océanique bénéficie d’un climat tempéré, avec des hivers relativement doux et des étés secs et chauds, rafraîchis par une petite brise maritime bien appréciée. Le département est marqué par un ensoleillement important et de faibles pluies. Un temps idéal, pour des vacances ou des week-ends réussis à coup sûr !
Le département a été créé à la Révolution française, formé par les provinces d’Aunis et de Saintonge, ainsi que d’une partie du Poitou et de l’Angoumois. Il portera, jusqu’en 1941, le nom de Charente-Inférieure par référence géographique au cours inférieur de la Charente.
On atteste la présence humaine dès le paléolithique. Dans la région de Saintes, à Saint-Césaire on a découvert le squelette d’une néandertalienne âgé de 34.000 ans. C’est d’ailleurs sur le site de ces fouilles qu’a été construit Le Paléosite, centre de la préhistoire interactif allié aux dernières technologies de la communication.
À la période gallo-romaine, la capitale de l’Aquitaine est Mediolanum Santonum (Saintes), on peut encore admirer de nos jours l’arc de Germanicus et les Arènes. Les barbares vont envahir le Sud Ouest qui restera sous cette influence jusqu’à l’arrivée de Colvis 1er roi des francs. En 1137 Aliénor d’Aquitaine épouse Louis VII mais après son divorce et par son remariage avec Henri II Plantagenêt qui montera sur le trône d'Angleterre, elle fait entrer la région dans la perfide Albion. La guerre de Cent ans, puis les guerres de religion seront l’occasion de nombreux troubles entre huguenots et catholiques et causeront de nombreux ravages.
En 1568, La Rochelle devient protestante, comme bon nombre de villes moyennes. La proclamation de l’édit de Nantes en 1598 rétablira le calme et la prospérité sur le département. 1627 marque le siège de la Rochelle. Richelieu et Louis XIII inquiets de la prospérité de la cité interdisent l’accès au port en faisant édifier une immense digue. La ville soumise à la famine capitule un an après et retourne sous l’autorité catholique et royale. Au XVIIIème siècle, La Rochelle et Saintes connaissent un développement urbanistique important.
Le département créé en 1790 est pris en étau entre l’insurrection vendéenne et l’insurrection girondine. En 1806, Napoléon met en place un blocus continental afin de priver l’Angleterre de ses débouchés commerciaux, réduisant l’activité des ports du littoral. En 1810, Napoléon établit un décret qui propulse La Rochelle comme chef lieu.
En 1876, la crise du phylloxéra ravagera le vignoble et la production de cognac, le département se tournera vers l’agriculture et notamment l’élevage et la production laitière. En 1890 le port de la Pallice à La Rochelle est inauguré par le président de la République Sadi Carnot.
En 1905, Emile Combes, maire de Pons et Président du conseil fait voter avec Georges Clémenceau, député, la loi de séparation de l’église et de l’Etat. Le réseau de chemin de fer, sur l’île d’Oléron est inauguré en 1904. Pendant la seconde guerre mondiale la Charente-inférieure est en zone occupée. En 1945, soldats et résistants assiègent les allemands dans les « poches de l’Atlantique » dont Royan et La Rochelle. Royan paye un lourd tribu, en étant détruite à 85%.
En 1966, Oléron est la première île à être reliée au continent par un pont, puis l’île de Ré le devient en 1988.
La fin du XXème siècle est marquée par plusieurs catastrophes : la marée noire de l’Erika en 1999, puis la tempête des 26 et 27 décembre de la même année, et en février 2010 la tempête Xynthia.
Ce territoire se hisse sur le podium de la gastronomie, mêlant produits de la mer et du terroir. À tout seigneur, tout honneur, citons en premier lieu ses huîtres, fines et spéciales de claires qui font la renommée du bassin de Marennes Oléron. Elles disposent d’ailleurs d’une IGP. On peut les agrémenter d’une sauce à l’échalote, d’un filet de citron et les consommer avec le beurre de Surgères, qui comme son voisin d’Echiré qui allie qualité laitière et tradition du goût.
Autre produit de la mer : les moules élevées sur des bouchots, qui, cuites avec les aiguilles des pins maritimes font de délicieuses éclades, consommées aussi en mouclade.
La Charente-Maritime est aussi mondialement connue pour son Cognac et son Pineau. Elle produit également un vin de pays, notamment sur l’île de Ré, tout comme la fameuse pomme de terre au petit goût iodé, et le sel, récolté dans les marais salants.
Côté spécialité fromagère, on retiendra la Jonchée, à base de lait de vache caillé déposé sur une natte de jonc issu des marais.
Autre plante des marais à croquer en condiment dans le vinaigre ou crue : la salicorne.
La Charente Maritime est un immense terrain de jeux pour tous les amoureux de sport et de nature. On peut pratiquer en mer plusieurs activités nautiques : voile, surf, kite-surf, kayac de mer, paddle…
Le sentier du littoral (50 km) est idéal pour la randonnée tout comme l’intérieur des terres et les forêts domaniales. On peut s’adonner au vélo, notamment sur les îles avec leurs innombrables pistes cyclables.
La haute-Saintonge offre de nombreux circuits pour des balades à cheval. Huit golfs permettent de tester plusieurs parcours. Les marais représentent un vaste territoire de pêche, tout comme les nombreuses rivières, et bien sûr les rives des bords de mer.
Petit florilège des nombreuses animations culturelles, sportives, associatives proposées dans le département, qui contribuent à la renommée au dynamisme du territoire.
Un certain nombre de films ont eu pour décor des villes de Charente Maritime. On retiendra, en 1970 "Les choses de la vie" de Claude Sautet, tourné à la Rochelle et à l’île de Ré, toujours à la Rochelle filmé dans la base navale un épisode d’"Indiana Jones et les aventuriers de l’Arche perdu" en 1981, ou dans un autre genre "Beaumarchais l’insolent", d’Edouard Molinaro en 1996 à la Rochelle et à Rochefort. En 2010, Jean Becker, choisit pour certaines scènes de son film "La tête en friche", Pons et Rochefort.